Image Pratique de l'enseignement

Cours

Le stage ESE apporte des pistes méthodologiques spécifiques à l’enseignement des disciplines expérimentales : biologie, géologie, chimie, physique, mécanique. Dans ces disciplines, l’objet étudié est le monde réel avec lequel nos étudiants interagissent en permanence. Ainsi, leurs expériences quotidiennes peuvent aller à l’encontre des notions enseignées. Ces enseignements utilisent aussi le monde réel sous une forme recréé en laboratoire, ce qui permet de l’explorer selon des méthodes rigoureuses mais qui ne sont pas toujours perçues par les étudiants en TP. Pour un enseignant, la prise de conscience de ces spécificités permet d’adapter les méthodes pédagogiques afin de s’appuyer sur le monde réel pour enseigner plutôt que d’en subir les effets de bord.

Nous avons l’habitude d’évaluer les étudiants en attribuant des notes... Mais qu’en est-il de l’évaluation de nos enseignements ? Quels intérêts et quels risques cela peut-il avoir ?
L'évaluation de l'enseignement a pour but de recevoir un feed-back, conseiller les enseignants et de promouvoir la qualité de l'enseignement. L’évaluation des enseignements est une chose délicate qui nécessite de prendre en compte un grand nombre de facteurs :
• le contexte de la formation et de l’université,
• la pédagogie, les supports et les moyens utilisés,
• les processus de contrôles des acquis des étudiants (contrôle continu, examens...)
Il est important de noter que l'évaluation porte sur l'enseignement et non pas sur l’enseignant. Un des outils les plus couramment utilisé est l'enquête par questionnaire auprès des étudiants. La difficulté principale réside dans l’exploitation des résultats de ces questionnaires.

L’objectif du stage est donc de réfléchir aux questions suivantes :
• Connaître le concept et les méthodes.
• Comment préparer l’évaluation de son enseignement ?
• Comment adapter un questionnaire ?
• Comment traiter et analyser les données ?
• Comment utiliser les résultats et quel retour doit-on faire aux étudiants ?

Vous encadrez des étudiants mais votre évaluation ne semble pas refléter leurs compétences réelles ? Vous voulez mettre en place un outil d'auto-évaluation ? Vous souhaitez plus d'objectivité dans vos soutenances ?
Dans cet atelier, vous découvrirez l’intérêt pour les étudiants et l’enseignant de construire ces grilles, comment les utiliser et surtout comment les concevoir pour qu’elles soient efficientes pour l’apprentissage des étudiants.
Tout au long de l’atelier, les concepts et outils seront déclinés dans un contexte concret. Les participants auront le choix entre « Évaluation des Travaux Pratiques » (incluant le compte-rendu, mais pas seulement) et « Évaluation d’un exposé/d’une soutenance orale ».

Evaluer les apprentissages des étudiants fait partie de vos tâches d’enseignant-doctorant.
Souvent cette tâche est délicate et pose beaucoup de questions : la validité des évaluations, la nature et l’ampleur du feedback à fournir aux étudiants, ... De plus, la charge de correction peut être lourde et redondante.
Alors, comment donner plus de sens à l’évaluation ? Comment changer l’attitude des étudiants face aux évaluations et à leurs erreurs ? Quelles précautions prendre avant de demander aux étudiants de s’autoévaluer ou de s’évaluer entre eux ?
En se plaçant dans une perspective d’évaluation tout au long de la formation (évaluation formative), cet atelier apportera des éléments de réponses à ces questions et vous fera pratiquer une des deux modalités d’évaluation suivante au choix : les QCMs « évolués » et l’évaluation entre pairs.

• Clarifier les finalités possibles d’une évaluation
• Enrichir l’éventail des méthodes d’évaluation à ma disposition
• Identifier les points essentiels pour rendre ces modalités d’évaluation pertinentes

Qui n'a pas rêvé d'un TD dans lequel :
• les étudiants se posent des questions
• l'enseignant est submergé de questions,
• les étudiants se bousculent pour aller au tableau corriger des exercices ...
La participation des étudiants est loin d'être un phénomène spontané qui ne demande qu'à pouvoir s'exprimer. Elle demande une bonne préparation qui implique souvent bien plus de temps que la préparation d'un exposé.
A travers le partage d’expérience entre participants et l’apport de quelques éléments théoriques, l’atelier abordera les questions suivantes :
• Quelle organisation, quelle conduite, quel contrôle doit-on mettre en place ?
• Comment doivent s'articuler les relations entre le cours et le TD ?
• Comment rendre les étudiants actifs en TD ?
• Comment dépanner les étudiants ?
• Comment garder une disponibilité équitable vis-à-vis des étudiants ?
• Faut-il donner la correction des exercices ?
• Comment faire pour que les étudiants arrivent en TD en ayant étudié leur cours auparavant ? Ou effectué un travail préparatoire ?

• Analyser, comparer et améliorer ses pratiques
• Savoir donner un cadre propice au travail des étudiants
• Faire travailler les étudiants en groupe pour favoriser l’apprentissage
• Réceptionner et valoriser le travail des étudiants

La formation aborde les processus qui sous-tendent l’interaction en situation pédagogique, quelle que soit la discipline enseignée. Dans le contexte même du séminaire, qui sert de lieu de modélisation, seront décryptés en mis en pratique des outils et méthodes pour :

¨     Concevoir un cours et un enseignement dans l’articulation contenu, processus et sens.

¨     communiquer avec un groupe (poser sa voix, son souffle, son corps ; captiver son auditoire, mobiliser sa créativité)

¨     gérer les dynamiques collectives pour favoriser l’apprenance (techniques d’animation de groupe, contractualisation et délégation)

- se positionner dans son rôle et sa fonction (leadership, posture professionnelle)